Témoignages et mémoire franco-allemande
Au moment où les derniers témoins d’une époque révolue disparaissent, il est important que la mémoire soit assurée de durer.
Appel à contribuer
Merci de nous écrire
Ceux parmi les visiteurs de ce site qui ont en leur possession un texte, soit qu’ils sont eux-mêmes auteurs d’un journal, soit qu’ils aient hérité d’un tel témoignage sur une époque cruciale du franco-allemand, qu’ils se signalent à nous pour que nous puissions faire la promotion de leur texte et constituer une mémoire franco-allemande des témoins de notre histoire commune.
Tous les écrits qui relatent une expérience proprement franco-allemandes : les témoignages d’histoire partagée entre Français et Allemands durant la guerre et dans l’immédiate après-guerre, les expériences de rapports interpersonnels dans toutes les circonstances depuis les camps jusqu’au combats communs (par exemple celui de Résistants allemands qui se sont battus dans le maquis français… un pan méconnu de l’histoire franco-allemande), en passant par les récits de rencontres, d’amitiés et d’amours qui ont réuni Français et Allemands durant ces heures tragiques où nos deux Nations s’étaient opposées, avant de nous retrouver dans la paix.
Chaque expérience personnelle qui témoigne de la naissance d’un espoir ou d’une volonté de paix et de réconciliation nous est précieux. Car ces témoignages seront utiles aux générations qui viendront, les souvenirs d’un temps où se sont forgés les désirs et espérances de paix (et souvent des projets de retrouvailles).
Vos contributions
Rencontres inoubliables
Un livre souvenir né de la rencontre en 2012 de 30 anciens élèves français et allemands du Lycée Charles de Gaulle de Baden Baden qui avaient vécu ensemble leur adolescence après-guerre. Ils se sont donné la main pour faire revivre leur souvenirs… pour révéler la perception que les uns avaient des autres, pour nous montrer que cette amitiés d’aujourd’hui a pris racine dans cette cohabitation.
La Deutsch-französische Gesellschaft / Cercle franco-allemand Baden-Baden et l’Association des Anciens du Lycée Charles de Gaulle ont co-organisé cette rencontre mémorielle et permis que de ces retrouvailles naisse le livre paru en 2014.
Des souvenirs de la vie quotidienne à Hesdin
Les historiens de nombreux pays ont beaucoup travaillé sur la deuxième Guerre Mondiale et les publications sur ce sujet abondent.
Il a paru intéressant à Nicolle Froissart, membre de l’association « Les Amis de Brilon » à Hesdin (Pas-de-Calais), d’adopter un angle de vue moins exploité : celui de la vie quotidienne dans une petite ville, Hesdin, durant les années de l’Occupation à travers les témoignages vécus de 34 personnes ayant accepté de livrer ces moments de leur vie. Alors enfants, adolescents ou jeunes adultes, ils font apparaître par leurs récits toujours sincères, parfois drôles, souvent émouvants, un autre visage de la ville. Il s’avère que la situation de l’époque était beaucoup plus complexe et nuancée qu’on ne pouvait le supposer a priori, ce qui met fin à quelques idées reçues.
Les années 40 ont façonné de manière profonde et durable le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui et, paradoxalement, ont donné naissance à l’Europe en paix que nous connaissons depuis plusieurs décennies et à l’amitié franco-allemande. Si les deux ennemis d’hier, après tant de tragédies, de deuils et de larmes ont pu établir des liens solides et sincères dont témoignent nos jumelages, on peut être raisonnablement optimiste quant à l’avenir du monde.
Article et photo envoyé par J. Froissart
Soixante ans d’amitié franco-allemande
Voici le récit de mon père, Wilhelm Brundel, prisonnier de guerre allemand en captivité en France lors de la seconde guerre mondiale. Ces années ont marqué et déterminé sa vie, et par ricochet, la mienne .
Par Klaus BRUNDEL
PROLOGUE
Lors d’un séjour en France, en Juillet 2016, chez mon ami Thomas et sa compagne Martine, j’ai évoqué, par hasard, mon attirance pour la France. J’en suis venu à raconter l’histoire de mon père, Wilhelm Brundel. Prisonnier , il habitait et travaillait dans deux familles françaises. Une profonde amitié est née de ces années particulières qui perdure encore aujourd’hui, à travers moi.
Raconter, aujourd’hui, ces souvenirs, me semble essentiel parce que mon père s’est attaché à me les transmettre. Ancrés en moi , ils ont, inconsciemment, orienté ma vie : j’ai travaillé pour plusieurs compagnies françaises, je fais des séjours en France plusieurs fois par an, et surtout, je désire maintenir, depuis le décès de mes parents, ces relations d’amitié, inoubliables pour moi .
D’autre part, à travers cette expérience, mon père n’a t-il pas apporté sa petite contribution pour une meilleure compréhension mutuelle entre la France et l’Allemagne, en parallèle avec les efforts de réconciliation successivement menés par Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing, Helmut Kohl et François Mitterrand ?
Et, parce que mes amis ont été immédiatement touchés par cette histoire, propre à dissoudre la défiance de pays à pays, d’homme à homme, ils m’ont encouragé à l’écrire. Et, n’est-ce pas le moment idéal de parler de l’amitié franco-allemande ?
II
AVANT LA GUERRE
Né le 22 Septembre 1912 à Rostock, mon père partait dans la vie avec de bonnes cartes. Une enfance bourgeoise au sein d’une famille d’entrepreneur qui avait créé le premier magasin de prêt-à-porter masculin de Rostock. Et, des études classiques avant d’être intégré dans l’entreprise familiale. En 1935-1936, il fait son service militaire obligatoire de réserve (Photo 1), et se fiance avec ma mère qu’il épousa le 11 Juillet 1939. Seule sa mort , en 2004, les séparera.
DU SOLDAT AU PRISONNIER
A la mi-août 1939, quatre semaines seulement après son mariage, la guerre éclata et il fut pris dans l’engrenage : mobilisation et appel sous les drapeaux comme artilleur.
Tout d’abord en France avant d’être muté en Russie. Il revint en France, à Montélimar , où il fut fait prisonnier en 1944. Face aux horreurs qui détruisaient l’Europe, il accueillit assez bien son nouvel état, car, pour lui, la guerre était finie.
Mon père dépendait de la « Kommandatur » de Montélimar, chargée de placer les prisonniers de guerre dans les différentes fermes des environs. La personne qui gérait les relations des prisonniers avec les fermiers était Madame Bessy, dont j’aurai l’occasion de reparler.
Pour l’accueillir, deux familles ont été choisies : celle d’Henri- Bertrand Tardy, à Portes Les Valences, et celle de Robert Icard, à Saint Pantaleon Les Vignes. Il se souvient que les débuts furent méfiants et sceptiques de part et d’autre, ce qui est tout à fait compréhensible. On l’appelait Wilhelm, mais la famille Icard le surnommait, de temps à autre, « la cravate », un petit rappel de son activité professionnelle.
Autre frein : il ne parlait ni le français, ni l’anglais. Mais, la base de son éducation classique, avec le latin, lui permit , rapidement, de comprendre tout ce qui se disait autour de lui, et de commencer à parler français.
A son arrivée, un coin dans l’étable avait été aménagé avec un lit. Ainsi commença son existence paysanne. Ses journées étaient rythmées sur le travail dans les immenses champs : levé à l’aube, il partagea l’agitation fébrile qui s’empare de tous les habitants de la ferme au moment des récoltes. Ses souvenirs préférés : les champs de lavande dont il n’oubliera jamais le parfum, et le cheval, nommé Tango, qui l’accompagnait tout au long de la journée.
Au fil des semaines, les familles françaises ont vite compris que mon père n’était pas ce fanatique allemand, habituellement décrit dans la presse et la propagande. Il gagna leur confiance et put dormir dans la maison et prendre ses repas à la table du
« patron », comme mon père l’appelait.
La première sortie exceptionnelle, pour mon père, fut celle d’accompagner le « patron » à la chasse, avec un fusil ! Un événement à peine croyable pour l’époque .
Et, à partir de là, s’établit , entre eux, une amitié intime et filiale : ils ne pensaient, ni
l’un, ni l’autre, en terme de patries ! (Photos 2 et 3)
III
D’autre part, tous les ans, une attestation de la « Kommandatur » témoignait de sa bonne conduite et de son sens du devoir, ce qui ne faisait que confirmer son intégration (Photos 4,5,6).
Ainsi passèrent les années, et mon père devint, non seulement, un membre de la famille à part entière, mais aussi français dans son cœur.
LA LIBERTE RETROUVEE
La guerre est finie. La France ouvre ses bras à ses prisonniers de retour. Mais, mon père dut attendre 1948 pour rejoindre son pays, sa femme avec laquelle il n’avait vécu que quatre semaines, et ses parents. Son cadeau pour ma mère fut un flacon d’essence de lavande, dont elle diluait une petite quantité pour se parfumer. Chose étonnante : le reste de ce flacon trônait, encore, sur sa coiffeuse , en 2007, lorsqu’elle déménagea dans une maison de retraite ! La lavande est le parfum qui a accompagné mes parents tout au long de leur vie , ainsi que moi même. Ses délicates effluves nous ramenaient en Provence, dans les champs de lavande. Un sillage inoubliable !
Malgré la joie de retrouver sa famille, il fut très triste de quitter la France et cette maison qui avait été son foyer pendant quatre ans. Mais, quel avenir pour un prisonnier de guerre ? Il reprit la gestion du magasin de prêt-à-porter de mode masculine, à Rostock (ex R.D.A.). Puis, je suis né le 26 Juin 1949. Mais, un autre bouleversement changea le cours de notre vie : nous fûmes expropriés en 1953, contraints de fuir, en 1957, en Allemagne de l’Ouest. Mon père, à 45 ans, recommença une nouvelle aventure.
Il devait trop à la France pour l’oublier, et déjà, de Rostock, il avait repris contact avec ses amis français. Une relation qui s’est intensifiée après son installation en Allemagne de l’Ouest. Trop occupé par son nouveau travail, mon père céda à ma mère le soin de répondre aux lettres qui venaient de France.
En 1964, pour célébrer ses Noces d’Argent, mon père nous fit une grande surprise, à ma mère et moi : il programmait un voyage en France pour revoir les familles Tardy et Icard, ainsi que Madame Bessy. Il voulait que nous rencontrions ses amis français, nous faire découvrir les endroits où il avait vécu et travaillé.
Ma mère fut touchée et bouleversée. Quant à moi, je restais calme et pensif . Depuis ma prime jeunesse , je vivais, par les récits, avec ces familles d’adoption où il s’était senti chez lui, avec un sentiment d’appartenance. Et, je connaissais tous les évènements qui leur étaient liés. J’attendais, néanmoins, ce voyage avec impatience.
RETOUR EN FRANCE
Le grand jour est arrivé ! Nous sommes heureux et je devine dans les yeux de mon père , non seulement la joie de revoir, après 16 ans d’absence, ces deux familles, mais aussi l’intense bonheur d’être reconnu. Les larmes de joie coulent, nous nous serrons dans les bras, dans un même élan.
IV
Dans les rires et la bonne humeur, je garde un merveilleux souvenir de ces semaines
passées en France. Et quelle émotion ! Mon père fut particulièrement touché de retrouver la grand-mère Icard et le grand-père Tardy, avec lequel il avait partagé tant de souvenirs intenses (Photos 7,8,9). Ces deux familles furent pleines d’attentions envers nous. Et, quelle heureuse surprise dans l’étable : le cheval Tango était toujours là, en pleine santé. A-t-il reconnu mon père ? C’est une autre histoire qui ne nous appartient pas.
Notre séjour fut riche et dense : mettre, enfin, un visage sur des noms . Comme celui de Madame Bessy , déjà mentionnée. Elle nous convia à un délicieux déjeuner avec sa famille. D’un naturel sévère , qui était de mise avec sa mission de
coordinatrice entre la « Kommandature » et les familles de fermiers, elle fut, au contraire, chaleureuse et reconnaissante que mon père ait manifesté le désir de la revoir (Photo 10).
Deux autres évènements, inoubliables, marquèrent notre séjour :
Mon père, en se promenant dans la propriété des Tardy, retrouva, dans l’étable de Tango, sa boite de pharmacie avec ses initiales « A.W. Brundel » qui, avec le temps, était poussiéreuse et s’était transformée en boîte à outils. La famille l’ avait conservée comme souvenir.
Plus touchante, encore, fut la découverte du mur chez la famille Icard (photo 11). Revenons en arrière . Mon père était chargé, à l’époque, de mouler les briques pour la construction de ce mur. Sur l’une d’elles, il avait gravé, avec un clou, son surnom « la cravate 1947 ». Avec sa libération, mon père n’a donc pas pu assister à l’achèvement de ce mur. Mais, en mémoire, la famille Icard avait inséré , au mileu du mur et bien visible, la fameuse brique. Je n’ai jamais vu mon père aussi bouleversé, ne pouvant retenir ses larmes .
Ce séjour restera gravé à tout jamais dans nos cœurs. Après notre retour, les échanges épistolaires se sont intensifiés, partiellement en allemand car la fille ou la belle-fille de la famille Tardy avait appris l’allemand (Photo 12). Bien entendu, d’autres visites suivirent (Photo 13 : notre petit tour de France).
Parce que l’amitié et la fidélité de ces deux familles ont tellement compté pour mon père, et ont laissé des empreintes indélébiles en moi, j’ai tenu à maintenir après la mort de mes parents (mon père, en 2004, à 92 ans et ma mère , en 2010, à 97 ans) ces relations humaines d’exception. De Fribourg, dans la Forêt Noire, où j’habite, 30 mns suffisent pour rejoindre la frontière française. Ensuite, la Provence est à deux pas ! Une perspective qui m’enchante !
In fine : notre mémoire est pleine de souvenirs engloutis . Voici ressuscités ceux légués par mon père.
Le Journal d’un prisonnier de guerre
L’ensemble devrait intéresser professeurs, étudiants et les associations en Allemagne et en France. Après traduction, le livre a été également édité en allemand.
Hervé, fils soucieux de faire connaître le journal de son père, prisonnier à Berlin en 40-45, a pris l’initiative de nous envoyer ce texte publié par sous le titre de Un pion dans la tourmente cc
Jean René a écrit son journal de 1939 à 1945 : Prisonnier en juin 1940, il séjourne à Berlin au stalag 3D jusqu’en mai 1945, après avoir changé treize fois de camp…. lire ici l’article consacré à ce travail de mémoire
Deux documentaires attachants et précieux « Sur les pas des prisonniers de guerre français«
Les interviews de prisonniers français en Allemagne durant la guerre de 39-45, croisés avec celui d’Allemands qui les ont connus.
Réalisés par Annelie Klother (Recherche, scénario,montage, musique) et Walter Kropp (Caméra, son, montage, musique)
Depuis 1991 ils font des films documentaires ensemble. Ils conçoivent, tournent et montent les films. Depuis 2007 ils partagent leurvie entre la France et l’Allemagne. De ce fait, les sujets franco-allemands se présentent plus naturellement à eux. Depuis 2012 ils produisent leurs films dans le cadre de leur entreprise klother+kropp-doc-film.
– Documentaire 1 : ENNEMI – AMI
Leur premier film de plus de 60 minutes. (HD, 71 Min) © 2015
Marin Bresson, fils de paysan, notre voisin dans le Midi de la France, se souvient de sa captivité en Allemagne. Après sa mort nous partons à la recherche de ses traces en Allemagne, près de la mer du Nord, et après quelques détours nous trouvons la ferme, le lieu du camp et des personnes, qui se souviennent de Marin.
– Documentaire 2 : CAPTIF ET PUIS, André, René Laurent
Trois français de Sumène dans le Gard captifs en Allemagne : René à la construction d’une autoroute en Autriche, André travaillant dans une usine de ressorts, au centre de l’Allemagne et Laurent, cherchant toujours à s’évader. Leurs enfants nous racontent leurs histoires, 70 ans plus tard.
Nous suivons leurs traces et trouvons : un collègue de Laurent du camp de représailles Rawa Ruska– un cimetière pour 3500 Russes – une infirmière en opposition avec le Gestapo – une famille de paysans qui se rappelle vaguement de René – un témoin de l’époque, qui a peut-être joué avec André quand il était enfant…
Quel choix un prisonnier peut-il faire? Qui rencontre-t-il ? Quelles possibilités sont à la disposition de ses interlocuteurs? Que reste-t-il en mémoire? Qu’est-ce qu’on oublie ?
(le court métrage qui précède le film : Ceux qui recherchent et assument)
- Pour voir les trailers de ces deux documentaires, allez sur le site de ruhr-cévennes-doc-film
Allez sur le site web Klother-Kropp
Vous pouvez :
- y voir le déroulement du projet-pilote avec le film CAPTIF ET PUIS – André, René, Laurent à Moers/Allemagne en hiver 2017-18.
- vous informer de plus près sur le PROJET PÉDAGOGIQUE ou sur un WEB DOC PRISONNIERS DE GUERRE FRANÇAIS.
- y trouver une description du prochain projet de film : LES ONCLES INCONNUS.
- y trouver aussi des articles de presse, des bandes-annonces, des infos sur les réalisateurs, la prochaine projection, etc.
Pour commander le DVD « CAPTIF ET PUIS – André, René, Laurent – Sur les pas des prisonniers de guerre français- 2ème partie (Film documentaire 75 min. HD) écrire par mail à Annelie Klother Le DVD est à 12 € (+ 4 € l‘envoi).
- Adresse klother+kropp-doc-film – D 47443 Moers – Cecilienstraße 19 Tel. 0049 (0) 15117576222
- Tel. 0 (049) 1511 757 6222
Dora Scholl, « Renée Fabre » dans la Résistance
Alexander Watson nous a envoyé le témoignage suivant :
Une cousine éloignée :
Je suis d’origine britannique, issu du côté de ma mère de 2 familles allemandes et juives ayant trouvé refuge en Angleterre. J’ai quitté l’Angleterre en 1992 pour m’installer en France.
J’ignorais tout de l’histoire de ma famille jusqu’à ce que je commence à le rechercher en 2013. En 2014, j’ai retrouvé un petit cousin de ma mère, Eric Elias, né, comme mère, dans la banlieue de Londres de parents ayant trouvé refuge en Angleterre, tous les deux ignoraient l’existence de l’un et de l’autre.
Quand Eric a compris que je vis à Lyon, il m’a raconté l’histoire de Dora Schaul et son engagement dans la résistance en France.
Dora Schaul était une petite cousine d’un petit cousin de ma mère.
Communiste convaincue, elle s’est installée à Berlin Est après la guerre ou elle a écrit un récit des histoires de nombreux résistants antifascistes allemands, sorti en 1973.
En 1996, elle est revenue à Lyon pour laisser son témoignage au Centre National de l’Histoire de la Résistance et de la Déportation (avenue Berthelot à Lyon dans les locaux du QG de Claus Barbie pendant la Seconde Guerre Mondiale). Elle est décédé en 1999
Pendant son séjour à Lyon. Dora a vécu au 63, route de Gerland, à 50 mètres à peine d’ou j’ai vécu en arrivant à Lyon, le 129 avenue Jean Jaurès dans le quartier de Gerland, derrière l’avenue Berthelot, à Lyon (près du Centre National de l’Histoire de la Résistance et de la Déportation).
- Télécharger le document : Souvenirs d’antifaschistes allemands / Dora Scholl als “Französin” in Dienstellen der Wehrmacht
- Télécharger le document : Dora Scholl “Renée Fabre” dans la Résistance
- L’histoire de Dora Schaul sur Wikipedia
- Dora Schaul sur la page de l’AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France).
- L’article “Dora Schaul: l’évadée du 14 juillet 1942” du 13/08/1994 / dans l’HUMANITÉ
Contacter Alexander Watson
Rudolf Sternberg, soldat Républicain allemand et juif, évadé du camp de concentration du Vernet, Ariège
Un autre document envoyé par Alexander Watson
Selon le document joint, (que l’ITS Arolsen, le service international de recherches de la Croix Rouge, m’a envoyé il y a quelques semaines) le cousin de ma grande-mère maternelle, Rudolf Sternberg, né à Breslau en 1914, a combattu dans le brigade internationale de l’armée républicaine espagnole à partir de 1936. Quand les républicains ont perdu en 1939, Rudolf a été interné, avec ses camarades au camp d’internement/concentration de Vernet en Ariège. A une date non-précisée, il s’est évadé de ce camp et apparaît de nouveau en 1943 à Alger, dans l’amée Britannique !
Après la guerre il est revenu en Allemagne, il s’est installé à Weilheim, en Bavière avec sa femme, elle aussi faisant parti de ce qu’il restait de la population juive de Breslau, devenue Wroclaw, en Pologne.
Rudolf est mort en 1982 à Bad Schwallbach, près de Wiesbaden. Les parents de Rudolf, Sigmund et Ella ont été déportés de Breslau à Auschwitz-Birkenau en mars 1943.
Hélas, on oublie toutes ces femmes et tous ces hommes venus d’Allemagne qui se sont engagés dans les mouvements de résistance contre le fascisme sous toutes ses formes. Ils ont souvent sacrifié les plus belles années de leur vie, avec un courage et abnégation, en allant là où il était possible de contribuer à la défaite des dictatures sanguinaires du XXe siècle.
Ils ont fait la démonstration que l’on n’était pas irrémédiablement condamné à « obéir aux ordres » !
Voire le site du Service International de Recherches (ITS)
En anglais International Tracing Service, en allemand Internationaler Suchdienst, l’ITS est un centre de documentation, d’information et de recherche sur la persécution national-socialiste, le travail forcé et la Shoah, siégeant dans la ville hessoise de Bad Arolsen. Le fonds global des archives s’étend sur près de 26 kilomètres linéaires !