Les Allemands et le vin
Les Allemands et le vin
Alors que les Français privilégient le vin à table, en accompagnement gustatif des mets, les Allemands le boivent plus souvent après le repas pour le déguster à loisir. C’est seulement quand la table est desservie que commence la vraie Gemütlichkeit du soir. C’est l’heure pour déboucher une bonne bouteille. Rien n’est plus désespérant pour un Allemand invité chez les Français que de devoir s’éterniser devant une table mise, puis, au moment où elle est enfin desservie, d’en voir disparaître une bouteille encore à moitié pleine. C’est quand les Français rangent le vin que les Allemand commencent à le boire.
Le saviez-vous ? Avec 10 millions d’hl – 3,5 % de la production mondiale – l’Allemagne est une petite puissance viticole : la 8e production mondiale, 4e en Europe derrière l’Italie, la France et l’Espagne et avant le Portugal. Le Riesling allemand représente 60% du Riesling mondial.
Treize vignobles à découvrir
Les grands terroirs allemands se confondent avec les cours d’eau qu’ils bordent, des vallées riches de leurs histoires singulières. Outre la voiture, le vélo ou la marche, la visite se fait aussi en bateau. La nature de ses vignes accrochées aux pentes des vallées explique le soin apporté à sa production : très peu de mécanisation (hormis dans le Palatinat), beaucoup de sollicitude manuelle. Même les petits vins de table profitent d’un souci amoureux superflu dans des régions climatiquement moins fraîches. Ici le Riesling est roi.
« Le bon vin a vue sur l’eau » disent les Allemands. En l’occurrence, il a vue directe sur le Rhin moyen et ses grands ou petits affluents (Ahr, Moselle, Nahe, Main, Neckar) et s’étend dans les piémonts des vieux massifs qui le bordent plus au sud (Palatinat rhénan, Bergstrasse du Hesse et Pays-de-Bade). Les ceps bordent aussi l’Elbe (en Saxe), la Saale et l’Unstrut (Saxe et Thuringe) et le lac de Constance. Le plus septentrional, accroché aux berges escarpées de l’Elbe, a vue sur… le port de Hambourg (et produit quand même, bon an mal an, de 50 à 200 bouteilles du fameux « Hanse Primeur“, qu’on se le dise !).
Les châteaux et forteresses se succèdent tout au long des méandres romantiques. Des villes majestueuses, des centres moyenâgeux, des abbayes et de coquets villages de vignerons, alternent avec les terrasses, leurs murets séculaires et les cabanons pittoresques dans les vignes.
L’Allemagne affiche fièrement ses 11 Routes du Vin et d’innombrables circuits pédestres ou cyclistes. La plus vieille, celle du Palatinat date de 1936, aux débuts du tourisme automobile et prolonge celle d’Alsace, la première des 17 Routes du Vin de France (1953).
Les 11 routes du vin : Ahr-Rotweinstrasse, Badische Weinstrasse, Fränkische Bocksbeutelstrasse, Moselland-Weinstrassen, Nahe-Weinstrasse, Pfälzer Weinstrasse, Rheingauer RieslingRoute, Sächsische Weinstrasse, Weinstrasse Kraichgau-Stromberg, Württemberger Weinstrasse, Weinstrasse Saale-Unstrut.
Les routes du vin allemandes sur le net
Les routes touristiques allemandes sur le site de l’Office du Tourisme allemand